Quand meurent les lucioles de Patrick Godard.
Encore un beau Godard, même si je dois avouer, mon cher Patrick, que ce n’est pas mon préféré de tes textes. Néanmoins cette histoire d’entomologiste et de sa chère épouse est très séduisante et j’y retrouve l’imagination descriptive de l’auteur. Vous apprendrez ce que sont les lucioles, mais aussi que le petit peuple peut être aimable…ou pas ! Bien trouvé comme toujours.
In mémorian de Lou Ann.
Voici un récit où l’autrice apporte un réel plus dans l’interprétation qu’elle fait de son Ondine qui en devient encore plus envoûtante et féérique. Un texte justement féministe, qui nous emporte dans les méandres d’une vengeance.
La belle Dame sans merci de Corinne Gatel-Chol.
Corinne nous promène dans le présent afin de mieux nous conter un tragique passé qui ne sera pas sans affecter ce touriste qui visite le musée de Varzy. Un musée que la nouvelle nous donne vraiment envie de visiter tant ces curiosités semblent fascinantes. Un récit bien mené, avec une touche d’érotisme qui plonge au cœur de la Faérie avec cette fée que les lucioles de Patrick ne renieraient pas.
La vouivre vagabonde d'Alexandra Touzet.
Un texte court qui suit l’origine et les errances d’une vouivre au cœur brisé. Un hymne à l’amour camouflé derrière une peu serpentine et des griffes sanguinaires.
Les tourments de l'homme-arbre de Bernard Morot-Gaudry.
Voici une histoire inattendue, loin de ce que l’on pouvait attendre ou imaginer sur le sujet. Bien loin des trents de la fantasy, cet homme-arbre nous parle d’adolescence, de rejets et de désespoirs, mais aussi de féérie. Un texte court, mais efficace.
Dernière danse de Sandra Amani.
L’invitée d’honneur du festival de Varzy conclut le recueil dans une nouvelle qui rassemble plusieurs thèmes que l’on retrouve dans les autres récits : l’amour, la haine, la violence, le rejet et bien entendu la fantasy. L’histoire d’une femme brisée en un texte court, mais efficace.
Au final Un recueil très homogène tant pas la qualité d’écriture que par l’ambiance des récits. Ils mêlent les sentiments à une certaine nostalgie du merveilleux, l’amour et la violence des hommes, mais aussi des féériques qui retrouvent là leur lettre de noblesse, loin du gentil petit peuple que l’on sert aux enfants. Les créatures qui hantent le village et ses environs sont ambiguës et mieux vaut ne pas les contrarier.
Étant un des auteurs, vous me trouvez sans doute partial, mais non, l’Antho 2018 est réussie et je suis heureux (et fier) que mon texte y ait trouvé sa place.
Et je n’oublie pas les illustrations qui accompagnent chaque texte. Belles et fort à propos, réalisée par Lancelot et Emilie Lundazépa qui a également produit la couverture « rêve de dragons ». Vous retrouverez aussi dans le feuillet interne de très belles photos de Varzy, prises par Jacques Genty, ami des Lithaniennes, à qui ce recueil rend un hommage posthume.